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Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) chez l’adulte

 

Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) est un trouble neurodéveloppemental débutant pendant l’enfance qui entraîne des difficultés à moduler 

  • les idées (inattention), 

  • les gestes (bougeotte physique),

  • les comportements (impulsivité),

  • les émotions (dysrégulation émotionnelle). 

Plus de la moitié des enfants atteints par ce trouble garderont des symptômes significatifs à l’âge adulte avec une prévalence chez l’adulte estimée autour de 3 à 4 %. Le TDA/H est un trouble familial, l’héritabilité est importante, estimée à 80%. Des mécanismes de transmission impliquant des neurotransmetteurs comme la dopamine et la noradrénaline seraient dysfonctionnels dans le TDA/H.

Le TDA/H comprend plusieurs sous-types en fonction des symptômes prédominants (attention, hyperactivité/impulsivité, mixte). La dysrégulation émotionnelle est une autre dimension souvent retrouvée chez l’adulte TDAH.

Le trouble peut rester non diagnostiqué jusqu’à l’âge adulte pour plusieurs raisons :  

  • symptômes différents chez l’adulte par rapport à l’enfant (sous-type inattentif prédominant), 

  •  méconnaissance du trouble,

  • forte comorbidité (troubles de l'humeur, addictions, troubles anxieux) qui impactent le tableau clinique et la prise en charge,

  • la compensation par des stratégies mises en place par la personne  ou par l’environnement familial. 

 

L’impact des symptômes TDA/H chez l’adulte reste important : les troubles attentionnels (distractibilité), la désorganisation associée (procrastination), l’impulsivité nuisent à leur activité professionnelle, à leur vie privée avec une faible estime de soi comme conséquence. 

 

L’auto-médication est fréquente avec des psychostimulants en vente libre (caféine, nicotine) ou des toxiques (cannabis ou cocaïne). 

Plusieurs outils d’évaluation diagnostique ont été validés ; l’évaluation rétrospective en fait partie, mais il n’y a pas de test spécifique du TDA/H. 

 

La démarche clinique complète avec la recherche d’informations auprès des proches permet de confirmer le diagnostic et les comorbidités. 

 

Un traitement pharmacologique peut être envisagé quand les symptômes du TDA/H demeurent handicapants. Les traitements possibles sont des psychostimulants (méthylphénidate, sel d’amphétamines) ou des non psychostimulants (atomoxetine). 

En France aucun de ces traitements ne dispose actuellement d’une autorisation de mise sur le marché pour l’adulte. L’autorisation existe pour certains jusqu’à 18 ans même les symptômes du TDA/H persistent dans plus de 50% des cas chez l'adulte. 

Les médicaments permettent d’améliorer considérablement les symptômes mais utilisés seuls, ils ne suffisent pas. Une prise en charge multimodale est le plus souvent nécessaire. Des méthodes non pharmacologiques comme la psychoéducation, des interventions comportementales, la remédiation cognitive, le neurofeedback sont des composantes importantes du plan de soins personnalisé. 

S’il y a présence d’un trouble comorbide, celui-ci doit être considéré dans le plan de traitement, le trouble le plus handicapant étant à traiter en premier.

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